De nos jours, il existe de nombreux trucs et astuces pour améliorer la qualité de sa peau ou encore pour favoriser sa flore intestinale. Que ce soit des traitements chimiques avec les médications, ou des traitements plus naturels avec une certaine alimentation, tous sont mis en place pour vous aider à avoir le parfait équilibre dans votre système immunitaire. Mais saviez-vous qu’il existe également des méthodes encore plus naturelles pour y parvenir ? Plus besoin de passer par des cachets ou encore par des crèmes ou autres soins, il vous faut simplement déguster une boisson.
J’ai décidé aujourd’hui de vous parler de quelque que vous connaissez tous : le gingembre. Assez connu pour son côté aphrodisiaque, savez-vous que le gingembre est également très apprécié puisqu’il permet d’améliorer grandement le système digestif ? Vous pourrez ainsi dire adieu aux remontées acides et autres douleurs intestinales. Outre l’amélioration de la flore intestinale, le gingembre dispose également d’autres bienfaits très appréciables comme son action anti vomissements, ou encore son pouvoir antioxydant. Très peu utilisé pour ces vertus, le gingembre est pourtant une excellente alternative.
Alors, si vous avez envie d’en apprendre davantage sur le gingembre et ses nombreux bienfaits, continuez la lecture de cet article !
Table des matières
Le gingembre, c’est quoi ?
Le gingembre officinal ( Zingiber officinale) est une espèce de plantes originaire d’Inde à racine tuberculeuse, du genre Zingiber et de la famille des Zingiberaceae dont on utilise le rhizome en cuisine et en médecine traditionnelle. Ce rhizome est une épice très employée dans un grand nombre de cuisines asiatiques, et en particulier dans la cuisine indienne.
Il est aussi utilisé en Occident dans la confection du ginger ale et de desserts comme le pain d’épices. Il ne doit pas être confondu avec une espèce proche, le gingembre japonais, dont on consomme essentiellement les bourgeons floraux à peine sortis de terre.
Appréciant les terres fraîches et ombragées, cette plante se trouve aujourd’hui en Inde et au Sri Lanka, également en Jamaïque, aux Antilles, en Amérique centrale et au Brésil. Sa racine est récoltée après la floraison. Elle est ensuite lavée et séchée.
Très réputé pour ses vertus aphrodisiaques mais surtout riche en minéraux et vitamines (A et C), cette racine, fraîche, fournit 60 kilocalories pour 100 grammes (contre 322 kilocalories pour 100 grammes séchés). Souvent consommé en faibles quantités, il agrémente les plats en y apportant une saveur épicée, mais favorise également la digestion.
Histoire du gingembre
Le rhizome de gingembre est connu depuis plus de 6.000 ans en Inde et en Chine pour son usage culinaire mais aussi pour le traitement des maux d’estomac. Dans la médecine traditionnelle chinoise, le gingembre appelé Shen Fiang était destiné à protéger le corps contre les maladies liées à une augmentation du Yin (associées au froid et à l’humidité) en raison de la douce chaleur épicée qu’il procure.
Le gingembre est l’une des premières épices orientales à rallier le bassin méditerranéen, probablement grâce aux Phéniciens par la mer Rouge. Les Portugais l’ont ensuite importé sur le continent africain et les Espagnols jusqu’aux Antilles.
Cela donnera lieu, au XVIe siècle, à un commerce florissant entre l’Europe et la Jamaïque. À l’époque, l’esclavage est un commerce à part entière et les Portugais auraient intensifié la culture du gingembre en Afrique orientale afin d’en nourrir tous les esclaves mâles pour augmenter la population d’esclaves et donc augmenter les bénéfices.
En France, le Moyen Âge fait la part belle au gingembre qui est recherché pour ses vertus aphrodisiaques et qui est, à l’époque, moins onéreux que le poivre. Puis, étrangement, au début du XXe siècle, le gingembre tombe dans l’oubli pour revenir à la mode ces dernières années. C’est un ingrédient incontournable du fameux pain d’épices.
Les bienfaits du gingembre
Ainsi comme vous avez pu le comprendre, le gingembre dispose de très nombreux bienfaits que nous allons maintenant découvrir ensemble.
Le pouvoir antioxydant du gingembre
Les antioxydants sont des composés qui protègent les cellules du corps des dommages causés par les radicaux libres. Ces derniers sont des molécules très réactives et celles-ci seraient impliquées dans le développement des maladies cardiovasculaires, de certains cancers et d’autres maladies liées au vieillissement par exemple.
Une quarantaine de composés antioxydants ont été découverts dans le gingembre. Certains d’entre eux seraient résistants à la chaleur et pourraient même être libérés durant la cuisson, ce qui pourrait expliquer l’augmentation de l’activité antioxydante du gingembre cuit.
Le gingembre frais possède aussi une forte activité antioxydante en comparaison à d’autres légumes et épices consommés en Asie notamment. À la suite de très nombreuses analyses, le gingembre, ainsi que le curcuma, la menthe, la coriandre, le brocoli et les choux de Bruxelles, se sont classés parmi les quatorze végétaux frais ayant le plus de vertus antioxydantes.
Vertus anti-inflammatoires du gingembre
Les propriétés anti-inflammatoires de certains constituants du gingembre sont reconnues depuis de très nombreuses années maintenant, et sont bien documentées dans n’importe quel labo. Parmi les composés connus, on peut mentionner principalement les gingérols dont les effets bénéfiques ont été également observés chez l’animal, mais aussi les shogaols et les paradols qui exerceraient leurs effets par différents mécanismes d’action.
Ainsi, le gingembre se révèle alors très efficace pour éviter les douleurs d’inflammations comme les remontées acides (les gastrites notamment). Chez l’humain, la consommation de gingembre a démontré des résultats prometteurs quant à la diminution des douleurs reliées à l’arthrite (quelques études seulement, réalisées à partir de gingembre frais).
Par contre, les résultats de ces études sont difficiles à comparer, étant donné les différentes préparations et quantités de gingembre utilisées (de 0,5 g à 50 g de gingembre par jour). Davantage d’études sont donc nécessaires avant de conclure à un effet réel de la consommation de gingembre frais sur la prévention et le traitement des douleurs reliées à des troubles inflammatoires chroniques.
Cependant, la prise de gingembre ne fait pas tout pour améliorer ces inflammations ! Pensez également à rester prudent quant à votre alimentation et à ne pas trop vous exposer à des aliments acides par exemple.
Vertus anti nausées et anti vomissements
Plusieurs études ont permis de démontrer l’effet antiémétique (c’est à dire sa capacité à prévenir ou à arrêter les nausées et les vomissements) attribué au gingembre. D’abord, deux études révèlent que la consommation de 0,5 g à 1,5 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) pourrait être efficace pour traiter les nausées et les vomissements durant la grossesse.
De plus, une méta-analyse récente démontre que 1 g de gingembre en poudre (sous forme de capsules) serait plus efficace qu’un placebo pour prévenir les nausées et les vomissements après une chirurgie. À titre de comparaison, 1 g à 2 g de gingembre en poudre équivaut à environ 10 g de gingembre frais.
Enfin, la consommation de gingembre pourrait prévenir les nausées et les vomissements reliés au mal des transports, mais les preuves sont encore insuffisantes pour conclure à une réelle efficacité. D’ailleurs, deux études n’ont pas vu d’effet antiémétique à la suite de la consommation de gingembre frais. Les gingérols et les shogaols contenus dans le gingembre joueraient un rôle dans l’effet antiémétique, en agissant entre autres sur la réduction des mouvements de l’estomac.
À ce jour, la majorité des études randomisées ont été réalisées avec du gingembre en poudre (capsules) et en le comparant à un placebo. Ainsi, il est difficile de déterminer si la consommation de gingembre frais, cristallisé ou en tisane, par exemple, pourrait procurer les mêmes effets.
Effets sur la digestion
Un article de synthèse, dans lequel ont été recensées des études réalisées chez l’animal, démontre que le gingembre (comme d’autres épices) pourrait stimuler la sécrétion de bile et l’activité de différents enzymes digestifs, résultant en une digestion plus rapide des aliments. Les quantités de gingembre utilisées dans ces études sont élevées et même supérieures à ce que pourraient consommer des populations reconnues comme étant de grandes consommatrices d’épices, comme l’Inde par exemple.
Quoique la consommation de telles quantités soit réaliste pour ces populations, elle l’est plus difficilement dans un contexte nord-américain et Européen où les épices (dont le gingembre) ont moins leur place dans les mets traditionnels. Comme l’effet de la consommation de gingembre frais sur le processus de digestion n’a pas fait l’objet d’étude clinique bien contrôlée chez l’humain, davantage de recherches pourront éventuellement mener à des conclusions plus précises sur le sujet.
Conserver son gingembre
Sachez qu’il existe de très nombreuses façons pour conserver son gingembre, et en voici quelques-unes :
- Au frigo : vous pouvez le mettre partout sauf dans le bac à légumes qui est souvent trop humide. Le gingembre se conserve durant 2 à 3 semaines
- Dans un endroit sec, comme les oignons ou les pommes de terre
- Au congélateur : sortez un morceau de rhizome et rapez-le tant qu’il est encore gelé
- Dans un bocal fermé et réfrigéré : vous pourrez alors les conserver indéfiniment
- Séchés et en morceau : on peut le faire sécher au four à basse température, porte légèrement ouverte, pendant 10 à 12 heures, après l’avoir ébouillanté une dizaine de minutes pour éviter qu’il ne germe en cours de séchage
- Recouvrir d’un sirop de sucre : cette pratique est très courante en Asie et elle permet notamment d’assurer une meilleure conservation du gingembre
Comment préparer le gingembre ?
Il existe de très nombreuses façons de préparer le gingembre, et chacune d’entre elles permettra de mettre en avant ses nombreux bienfaits. Découvrons donc ensemble ces quelques petits conseils de préparation.
Le gingembre mariné
La première forme de gingembre, et surement la plus connue, est celle qui consiste à faire mariner le gingembre. C’est d’ailleurs un indispensable dans la cuisine japonaise. On le sert avec les sushis, les sashimis, les nouilles orientales, la tempura… Râpé ou haché frais, le rhizome de gingembre s’utilise dans les plats sautés et les currys, les soupes, les ragoûts à l’orientale et les plats de poisson. Ajouter le gingembre en fin de cuisson pour bénéficier de son maximum de saveur.
Penser à l’ajouter dans une vinaigrette composée d’huile, de vinaigre, de miel et de sauce soja. On peut aussi en ajouter dans l’eau du thé ou en faire une infusion à prendre à la fin du repas : faire chauffer ½ c. à thé de gingembre râpé et trois ou quatre graines de cardamome dans une tasse d’un mélange mi-lait mi-eau ou dans de l’eau. Vous pouvez servir ce thé chaud ou glacé, selon vos préférences.
Le gingembre confit
Le gingembre confit est également une des formes de gingembre les plus connue. Ainsi, qu’il soit confit ou cristallisé, vous pouvez en retrouver dans la composition de certains gâteaux, biscuits et autres desserts. On peut par exemple en retrouver dans la meringue ou dans la crème pâtissière si celui-ci a été haché finement.
Le gingembre moulu
Vous en avez peut-être déjà entendu parler, mais saviez-vous qu’il est possible d’utiliser du gingembre moulu ? Séché puis moulu, il convient aux pains, pâtisseries, confiseries, poudings et entremets. Avec la noix de muscade, il assaisonne à merveille la soupe à la citrouille. Il entre dans la composition du quatre-épices, dont on se sert pour assaisonner les plats mijotés.
Les jeunes pousses de gingembre
Si vous cultivez le gingembre, sachez que vous pourrez utiliser les jeunes pousses lorsqu’elles auront atteint 7 ou 8 centimètres. Faites-les sauter à la manière chinoise, ou mariner, à la japonaise, dans un mélange de vinaigre de riz, sucre ou miel et huile de sésame. Les jeunes pousses de gingembre se révèlent être un met de qualité.
Contre-indication et allergies au gingembre
Le gingembre est excellent pour la santé, mais sa grande richesse en nutriments se révèle parfois être un désavantage dans certains cas précis. En effet, il peut être déconseillé de consommer le gingembre en excès dans le cadre de certains traitements médicamenteux avec lesquels il peut interférer. Heureusement, ces cas restent assez rares et, le plus souvent, il s’agit d’une simple précaution. Il est également fortement déconseillé aux femmes enceintes.
Conclusion
Ainsi, tout au long de cet article vous avez pu en apprendre davantage sur le gingembre, et sur ses nombreux bienfaits. A la base connu et réputé pour ses vertus aphrodisiaques, le gingembre est aujourd’hui utilisé pour soigner de nombreux maux comme les douleurs digestives ou encore les nausées par exemple.
Hormis ces fonctions médicamenteuses, le gingembre se révèle également être un met de qualité connu pour sublimer la gastronomie asiatique. Utilisé de différentes façons, il saura apporter un peu de peps à un plat un peu trop fade. Alors qu’attendez-vous pour tester le gingembre ? Prenez également soin de vous avec des gommages pour les lèvres et les pieds maison.
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