À l’instar des autres types de prêts, le crédit à la consommation doit être remboursé selon les conditions et les délais prévus dans le contrat. Une baisse de revenus peut néanmoins entraîner des difficultés à faire face aux échéances ou aux mensualités de remboursement du prêt. Quelle que soit la cause de cette baisse de revenus (maladie, séparation ou perte d’emploi), au risque d’être fiché par la Banque de France, vous devez régulariser votre situation. Quelles sont les dispositions à prendre pour trouver au plus vite une solution en cas de difficultés à rembourser votre crédit à la consommation ?
Table des matières
N’ignorez pas le problème – prenez contact avec votre organisme prêteur
Lorsque vous éprouvez des difficultés à rembourser un crédit à la consommation, avant toute autre démarche, vous devez contacter l’organisme prêteur pour lui faire part de votre situation. Vous pouvez le faire par le biais de votre conseiller bancaire, ainsi que du numéro de téléphone ou de l’adresse mail de l’organisme. Vous pouvez aussi vous servir du formulaire de contact disponible sur votre espace client en ligne.
Si vous avez du mal à trouver ces informations, utilisez un service en ligne pour obtenir le bon numéro. À titre illustratif, contactez le service client de Sofinco via un site de renseignements téléphoniques, si vous avez contracté votre crédit auprès de cet organisme. Grâce à ces plateformes, vous pouvez obtenir les informations de contact (téléphone, mail, adresse postale…) de votre organisme prêteur. Une fois que cela sera fait, expliquez-lui les difficultés auxquelles vous faites face et qui vous empêchent de rembourser votre crédit à la consommation.
Puisque son intérêt final est de récupérer le montant prêté avec les intérêts, il peut se montrer compréhensif et accepter le dialogue pour trouver une solution ou un accord à l’amiable. Étant donné que les dossiers sont étudiés au cas par cas, les solutions proposées par l’organisme prêteur pour faciliter le paiement varient d’une personne à l’autre. En général, les solutions privilégiées sont le report ou la suspension de remboursement et la modulation des échéances de prêt.
La modulation des échéances de prêt
Elle est accordée aux emprunteurs qui détiennent un crédit depuis deux à trois ans. La modulation peut également être proposée à chaque date d’anniversaire du contrat. Elle permet d’adapter les remboursements à votre situation financière en modulant à la hausse ou à la baisse le montant des mensualités de 10 à 30 %. En revanche, elle implique d’allonger la durée initiale prévue pour le remboursement du crédit.
Elle s’accompagne aussi d’une augmentation des intérêts et du paiement de certains frais, ce qui majore le coût du crédit à la consommation. Avant d’y recourir, prenez donc la peine de vérifier le surcoût engendré afin de vous assurer qu’il n’excède pas votre marge de manœuvre. Si la modulation des échéances n’est pas prévue par le crédit à la consommation, sa mise en place nécessite l’ajout d’un avenant à votre contrat.
Le report des échéances ou la suspension de remboursement
Cette option est souvent accordée aux emprunteurs qui font face à des difficultés financières temporaires. Des imprévus ou des évènements de vie modifiant votre revenu (maladie, chômage, séparation, perte d’emploi) peuvent également être pris en compte. Le report des échéances permet de suspendre partiellement ou complètement vos mensualités et de vous éviter un découvert bancaire. Certains organismes peuvent même vous autoriser à reporter une ou deux échéances par an.
Avec un report partiel, vous devez payer les intérêts et l’assurance. En revanche, avec une suspension totale, vous payez uniquement les intérêts. Retenez également que l’organisme prêteur n’est pas tenu de vous accorder un report ou une suspension des remboursements. Lorsqu’il le fait, il peut réclamer une indemnité majorée à 4 % du montant des mensualités reportées.
Dans ce cas, vous obtenez un nouvel échéancier comprenant les dates, la durée de remboursement et les sommes à rembourser en fonction de votre budget. En général, la durée d’un report d’échéance est comprise entre 2 et 3 mois consécutifs. Elle peut toutefois aller bien au-delà, sans dépasser les 12 mois. Retenez également que le report ou la suspension des échéances entraîne des intérêts bancaires et des primes d’assurance supplémentaires. Pour bénéficier de ces solutions, vous devez faire une demande en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception.
Demandez un délai de grâce
Lorsque l’organisme prêteur ne vous concède pas une suspension de remboursement ni un accord à l’amiable, cela est considéré comme un refus. Ceci est également valable s’il ne répond pas dans le mois suivant le dépôt de votre lettre recommandée. Dans l’un ou l’autre de ces cas, vous pouvez saisir le tribunal judiciaire pour demander un délai de grâce. Ce délai vous permet de suspendre le paiement de votre crédit à la consommation sur une durée de deux ans, sans avoir de majoration ou de pénalités de retard.
Le juge accepte cette suspension lorsque les difficultés de remboursement proviennent d’un licenciement. Pour l’obtenir, vous devez démontrer que vous êtes en mesure de reprendre normalement le paiement de vos mensualités une fois le délai de grâce passé.
Vous devez également faire parvenir au juge un dossier qui détaille votre situation financière précaire. Il doit justifier, avec des raisons légitimes, les difficultés financières temporaires auxquelles vous faites face. Une fois le délai de grâce accordé, vous êtes tenu de respecter les modalités et les échéances de paiement imposées par le juge. Sans quoi, vous devez rembourser le montant de votre crédit à la consommation en intégralité et en un versement.
Demandez un plan de paiement
Le plan de paiement est une grille qui détaille la manière dont une personne doit payer sa dette. Dans plusieurs cas, elle aide l’emprunteur à anticiper sur ses dépenses et surtout à gérer sa dette en fonction de ses moyens. Puisque vous avez des difficultés à rembourser votre crédit à la consommation, vous pouvez demander un plan de paiement à l’organisme prêteur.
Le plus important est de vous assurer que le plan proposé par ce dernier est basé sur des éléments objectifs. Autrement dit, assurez-vous que ce plan tient compte de votre profil, du montant de votre dette, de votre situation financière et de l’historique de votre compte client.

Envisagez le regroupement de crédits
Le regroupement de crédits est une excellente alternative pour rembourser votre prêt lorsque vous en avez d’autres en cours. Encore appelée rachat de prêts, cette opération financière consiste à regrouper l’ensemble de vos crédits en cours en un prêt unique. Certes, elle augmente la durée de votre prêt, mais elle permet de baisser vos mensualités et de simplifier votre situation financière.
Pour obtenir un rachat de crédits, vous pouvez vous adresser à la banque ou à l’établissement financier émetteur de votre crédit à la consommation. Pour choisir l’organisme qui vous convient, utilisez un comparateur de regroupement de crédits pour évaluer les offres. Si cette alternative ne vous convient pas, sollicitez les services d’un courtier expert en rachat de crédits pour qu’il vous aide à faire un choix définitif.
Auparavant, assurez-vous de bien comprendre votre situation financière. Cela permet de vous assurer de la faisabilité du projet, de déterminer vos besoins et vos attentes pour savoir si le regroupement de crédits vous convient. Puisqu’on distingue plusieurs types de rachat de prêts, cela permet également de choisir la solution la plus adaptée à votre situation. Pour obtenir gain de cause, veillez également à ce que votre dossier comprenne tous les documents requis par l’organisme prêteur.
Demandez l’avis d’un conseiller financier
En cas de difficultés à rembourser votre crédit à la consommation, demandez l’avis ou l’aide d’un conseiller financier. C’est une très bonne alternative pour connaître la démarche à adopter. Puisque ce professionnel est un expert en la matière, il peut vous aider à comprendre vos options. Il peut aussi vous aider à créer un plan de gestion de dettes et vous conseiller sur la meilleure façon de réduire progressivement vos créances. Il peut s’agir par exemple d’optimiser votre budget, de réduire le montant de vos dépenses, de l’épargne préventive, etc.
Faites jouer l’assurance de prêt conso
Si vous avez souscrit une assurance emprunteur pour votre crédit, vous pouvez demander à l’assureur de prendre en charge les mensualités ou le remboursement du capital à votre place. Il peut s’agir d’une prise en charge totale ou partielle du prêt. Pour cela, vous devez en parler à votre assureur.
Vous devez également vous assurer que les difficultés qui vous empêchent de rembourser le crédit à la consommation sont comprises dans les garanties du contrat d’assurance. Pour information, les risques couverts par une assurance emprunteur sont liés à l’invalidité, au décès, à la perte d’emploi, à l’incapacité temporaire de travail, à la perte totale ou irréversible d’autonomie.

Déposez un dossier de surendettement
Lorsque vous n’êtes pas en mesure de rembourser votre crédit à la consommation, en dernier recours, vous pouvez déposer un dossier de surendettement à la Banque de France. Si votre dossier est accepté, vous pouvez obtenir un nouveau plan de financement qui permet de restituer sur une grande durée le montant de votre dette.
Cette alternative peut également vous permettre de suspendre les remboursements, d’effacer votre dette et de supprimer les intérêts de crédit. Toutefois, elle vous empêche à l’avenir de souscrire un rachat de crédits et d’utiliser les moyens de paiement traditionnels comme la carte bleue, le chéquier, etc. Elle peut aussi impliquer la saisie de biens immobiliers pour rembourser le crédit à la consommation.
Conseils pour gérer vos finances sans vous surendetter
Pour gérer vos finances sans vous surendetter, gardez un œil sur vos comptez. Cela vous permet d’avoir une vision précise de vos capacités de paiement et du reste à vivre dont vous disposez. À cet effet, vous pouvez réaliser un tableau qui comprend vos revenus et dépenses fixes, vos honoraires complémentaires, vos dépenses courantes et exceptionnelles.
Dans la même optique, vous devez connaître avec précision vos capacités de remboursement, ne pas les surestimer et surtout les respecter. Pour cela, on recommande de respecter la règle des 33 %. Elle implique de s’assurer que votre taux d’endettement (mensualités et ensemble des charges) n’excède pas 33 % de vos revenus.

Qu'en pensez-vous ?